
Climat : à qui la faute ?
Le chiffre qui fait tilt !
du réchauffement climatique est causée par les activités humaines. D'après les modèles climatiques, les causes naturelles (activité solaire et volcanique) n'expliquent pas la hausse de température qu'on observe aujourd'hui, au contraire : sans l'Homme, la température serait restée stable voire aurait légèrement baissé.
Quand on parle climat, il est tentant de rejeter la faute sur les autres : les Américains, les Chinois, les entreprises, l’État, l’oncle climato-sceptique qui part en week-end à l’autre bout du monde …
Dans la recherche du ou des coupables, plusieurs facteurs sont à prendre en compte : qui émet des gaz à effet de serre, pourquoi, pour qui, et depuis combien de temps ?
Prenons l’exemple de la Chine. C’est à l’heure actuelle le pays qui émet le plus de gaz à effet de serre. Mais ramené à sa population, un Chinois émet beaucoup moins de GES qu’un Saoudien ou un Américain. En plus, la Chine est la manufacture du monde, elle produit des biens qui sont ensuite consommés, utilisés par tous les autres pays. Autant d’émissions qui sont imputés à la Chine et que les autres pays n’enregistrent pas. Et puis, on l’a vu dans l’article sur les gaz à effet de serre, ceux-ci restent dans l’atmosphère pendant près d’un siècle, donc certains pays ont un impact moindre aujourd’hui mais ils ont largement contribué à émettre les gaz à effet de serre toujours présents dans l’atmosphère de nos jours.
Bref, la recherche du coupable n’est pas aisée et ce déni de responsabilité s’opère aussi au sein des pays.
Comme un dessin vaut mieux qu’un long discours, Myriam Dahman, Charlotte-Fleur Cristofari et Maurèen Poignonec, autrices et illustratrice, ont choisi de résumer cet infini renvoi de la patate chaude en un schéma : le triangle de la responsabilité.

Maurèen Poignonec
Maurèen Poignonec
Cette tentation de faire l’autruche ne mène finalement nulle part et ce triangle de la responsabilité nous rappelle surtout une chose : pour lutter efficacement contre le changement climatique, chacun doit faire sa part.

Maurèen Poignonec
Maurèen Poignonec
Bon alors, qu’est-ce qu’on fait ?
Entre les émissions de gaz à effet que l’on émet directement (en prenant sa voiture par exemple) et toutes celles que l’on émet indirectement (en achetant des habits, en mangeant …), il n’est pas évident de s’y retrouver et surtout d’identifier les actions qui ont le plus d’impact !
Et comme le rappelle Myriam Dahman dans une interview pour Tilt, agir pour le climat, c’est bien sûr repenser sa consommation, mais c’est aussi agir en tant que citoyen.ne, étudiant.e, travailleur.se, bref, s’impliquer dans tous les domaines de sa vie.
Petite sélection parmi les milliards de possibilités d’agir pour le climat, signée Myriam Dahman, Charlotte-Fleur Cristofari et Maurèen Poignonec :
S’INFORMER ET PARTAGER !
Bien sûr, pour s’engager sur toutes les actions qui suivent, il faut d’abord s’informer, comprendre le problème dans son ampleur , ses causes et ses conséquences. Et partager cette information avec les autres, débattre, donner des cours …
CHANGER SES HABITUDES DE CONSOMMATION
Réfléchir au type d’aliments que l’on consomme, prendre le train au lieu de l’avion, manger moins de viande, acheter moins de vêtements et de produits neufs. Mais aussi participer à l’économie collaborative, faire du troc entre voisins ou avec des applications, acheter des objets de seconde main …

Maurèen Poignonec
Maurèen Poignonec
ORGANISER LA RÉSISTANCE
Participer aux marches pour le climat ou aux grèves des vendredis lancées par la suédoise Greta Thunberg, organiser des rassemblements citoyens. Faire de la désobéissance civile et rejoindre des organisations militantes qui mènent des actions non violentes
INTERPELLER
Le premier pas reste de voter pour des candidats avec des programmes favorables à la transition écologiques. Mais la démocratie ne s’exerce pas que le jour des élections, il est possible d’interpeller ses représentants (député.e, maire …) pour leur dire l’importance d’agir pour le climat, ou de faire entendre sa voix en votant pour des projets écologiques via les budgets participatifs.
CHOISIR SA VOIE
Orienter sa vie professionnelle dans le domaine du climat, de la transition écologique. Cela peut passer par des métiers techniques, mais aussi par un engagement dans chaque entreprise ou administration pour faire bouger les choses de l’intérieur !

Maurèen Poignonec
Maurèen Poignonec
Retrouve la liste complète et une foultitude de conseils très pratiques pour s’engager dans le magnifique documentaire illustré « 10 idées reçues sur le climat – Et comment les mettre KO pour agir maintenant » de Myriam Dahman, Charlotte-Fleur Cristofari et Maurèen Poignonec.
Par Rédaction Tilt