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La désobéissance civile :
un outil de changement
qui dérange

Argos x Tilt le 29/04/2025

3 min de lecture 🧠   Niveau « Je me débrouille »

Depuis une action de désobéissance civile d’une ampleur inédite qui a paralysé La Défense en 2019, les mouvements et activistes pour le climat font de plus en plus l’objet de poursuites judiciaires.

La désobéissance civile : un outil de changement qui dérange 

désobéissance civile

Cette journée reste la plus grande mobilisation de désobéissance civile non violente jamais organisée en France. Le 19 avril 2019, plus de 2 000 citoyen·ne·s ont paralysé pendant près de 10 heures l’activité de quatre tours de La Défense. Cette action inédite contre les sièges de Total, de la Société Générale, d’EDF et les locaux du ministère de la Transition écologique et solidaire était organisée par plusieurs collectifs pour dénoncer “la République des pollueurs”.

Il faudra plusieurs heures aux forces de l’ordre pour évacuer les militant·e·s. Formé·e·s à l'action non violente, les activistes s’étaient attaché·e·s avec des colliers de serrage au mobilier urbain, accroché·e·s les uns aux autres, voire enchaîné·e·s avec des bloqueurs de bras. La consigne était de résister simplement en faisant "le poids mort" dès qu’on tentait de les soulever, et de rester pacifiques quoi qu’il arrive.

La désobéissance criminalisée

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« La désobéissance civile est l’un des nombreux outils à notre disposition pour faire campagne en faveur du changement », rappelle Amnesty International dans un manuel dédié. Mais l’outil dérange. Depuis la grande mobilisation de 2019, la répression et la judiciarisation des activistes climat en France se sont considérablement intensifiées.

Pas moins de 86 militant·e·s d’Action non-violente COP21 ont été poursuivi·e·s pour avoir décroché des portraits présidentiels. Plusieurs dizaines d’activistes d’Extinction Rebellion ont été arrêté·e·s , mis en examen, jugés. Rien qu’au premier semestre 2025, le mouvement Action Justice Climat doit faire face à 16 procès. En 2023, le gouvernement dissout le collectif Les Soulèvements de la Terre, avant que cette mesure ne soit définitivement annulée cinq mois plus tard par le Conseil d'État.

Sans surprise, chaque procédure, même lorsqu’elle est gagnée, représente un poids psychologique  émotionnel, logistique et financier considérable pour les activistes et leurs mouvements.

Par Argos x Tilt

"La photo qui fait tilt" est proposée en collaboration avec le Collectif Argos qui rassemble des journalistes engagé·e·s sur les questions environnementales.  

📸 Jérômine Derigny 

✍️ Catherine Monnet

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