Bangladesh :l'émancipation des femmesbénéficie à tout le pays
Permettre aux femmes de travailler est un objectif social mais pas seulement. Le Bangladesh l’a bien compris : le pays a besoin de toutes ses forces vives pour développer son économie et sortir de la liste des pays les moins développés.
L’innovation emploie les femmes
Au Bangladesh, les femmes qui travaillent sont encore minoritaires. Mais dans l'usine d'Ali Imtiaz, située à l'ouest de Dhaka, une majorité de femmes troue, assemble, soude, emballe des contrôleurs de charge, des stabilisateurs de tension, ou encore des lampes LED à chaque étage. Une évidence pour l'ingénieur entrepreneur. "Ce n'est pas une politique d'embauche, assure-t-il. Les femmes que j'ai embauchées sont sérieuses, ponctuelles, travaillent dur. Ma propre femme fait partie de l'encadrement ! Les choses changent au Bangladesh." L’usine participe à un programme de distribution de panneaux solaires pour permettre aux bangladais isolés d’avoir accès à l’électricité. Gouvernement, Nations Unies, ONG, incluent dans leurs programmes économiques l’accès des femmes à l’emploi. Car c’est l’une des clés du développement économique.
Education et mariages précoces
La Banque mondiale estime qu’en 2023, 37% des bangladaises travaillaient, contre 80% des hommes. Ce n’est pas encore suffisant. Mais le Bangladesh connaît déjà une vraie évolution depuis 1991 où 26% des femmes travaillaient.
Le travail des femmes favorise le développement économique d’un pays. Une étude de Moodys Analytics a même montré que si les inégalités entre hommes et femmes disparaissaient jusque dans le management, les pays développés gagneraient 7 milliards de dollars. Le Bangladesh n’en est pas là. Le pays doit encore améliorer l’éducation de ses filles, notamment en arrêtant les mariages précoces. En effet, selon l’Unicef, le Bangladesh a l’un des taux de mariage d’enfants les plus élevés au monde : en 2019, 51% des Bangladaises âgées de 24 ans ont été mariées avant leur majorité, alors même que l’âge légal du mariage est fixé à 18 ans.
Par Argos x Tilt
"La photo qui fait tilt" est proposée en collaboration avec le @CollectifArgos qui rassemble des journalistes engagé·e·s sur les questions environnementales.
📸 Laurent Weyl
✍️ Cécile Bontron
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