giec

Le GIEC :
c'est quoi ?

Rédaction Tilt le 25/10/2022

4 min de lecture 🧠   Niveau « J'y connais rien »

Depuis sa création en 1988, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a rendu six rapports sur le réchauffement de notre planète. On imagine des experts en blouse blanche, BAC+12 minimum, qui décortiquent l’avenir de la planète dans leur labo. Pourtant, le GIEC, ce n’est pas tout à fait ça. On te raconte !

Le GIEC, la sonnette d'alarme du climat

Le GIEC, c’est un organisme scientifique intergouvernemental créé en 1988 par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et l’Organisation météorologique mondiale (OIM). Sa mission : faire le point sur ce que la science dit du changement climatique et de notre responsabilité dans tout ça. 34 scientifiques sont élus par l’assemblée des membres pour former le bureau. Ils travaillent aux côtés de trois groupes de travail et une équipe dédiée aux inventaires des gaz à effet de serre (GES). Ensemble, ils synthétisent l’expertise scientifique mondiale sur le climat pour informer de l’état de santé de notre planète et, in fine, éclairer les décisions sur ce sujet. 

Le GIEC tire la « sonnette d’alarme » du climat dans ses rapports d’évaluation. Dans le dernier, publié en2023, il indique que le changement climatique s’accélère avec un réchauffement sans précédent : la décennie 2011-2020 est la plus chaude depuis 125 000 ans et les risques climatiques, comme les vagues de chaleur, les pluies diluviennes ou les sécheresses, ne cessent d’augmenter. Nous, les êtres humains, et nos activités en sommes « sans équivoque » les principaux responsables. 

Un travail bibliographique titanesque 

Tu l’auras compris, le GIEC n’est pas un laboratoire de recherche, plutôt une bibliothèque universitaire. Il compile des milliers d’études pour dresser l’état des lieux climatique. Tous les travaux publiés dans des revues scientifiques sont pris en compte. Et même ceux qui peuvent remettre en cause la responsabilité des activités humaines dans le changement climatique ! 

Ce travail est colossal. Pour te faire une idée, le plus récent rapport d'évaluation (le sixième) publié en 2023, c’est le résultat du travail de plus de 700 scientifiques de 90 pays. En 2021, le premier volet de ce rapport a demandé aux experts de se plonger dans près de… 14 000 études ! 

Le GIEC, entité exemplaire et nécessaire

Pour digérer toute cette documentation, le GIEC est divisé en trois groupes de travail. Le premier se concentre sur les éléments scientifiques relatifs au changement climatique. Le deuxième explore les impacts, la vulnérabilité et les façons dont on peut s’adapter. Et le dernier travaille sur l’atténuation, autrement dit comment limiter les émissions de gaz à effet de serre. 

Leur travail collectif a été récompensé par le prix Nobel de la paix en 2007. Les travaux du GIEC gagnent en crédibilité depuis quelques années, parce qu’ils ont toujours pointé le dérèglement climatique, avant que ce soit dans l’ère du temps finalement. Le GIEC est ainsi devenu un acteur clé de la lutte contre le changement climatique.

Et le groupe d’experts n’a rien à cacher : les sources et documents de travail sont accessibles en toute transparence sur leur site internet. Aucun auteur ni aucun des 34 membres du bureau du GIEC n’est rémunéré. Pourtant, ce n’est pas le boulot qui manque : pour chaque expert, cela représente en cumulé 8 mois de travail à temps plein sur 3 ans !

Des alertes qui mériteraient d'être enfin entendues

Pour que notre planète reste vivable, il faut agir maintenant. Cela fait des années que le GIEC le martèle : chaque fraction de degré supplémentaire déclenche des événements climatiques plus extrêmes et plus nombreux. 
Les scientifiques insistent sur l’importance de réduire les émissions de tous les secteurs. C’est un immense défi ! Le dernier rapport détaille des pistes d’action : réduire massivement et sans attendre l’usage des combustibles fossiles (charbon, gaz, pétrole), accélérer le déploiement des énergies bas carbone (solaire, éolien), préserver les puits de carbone comme les forêts ou les tourbières, etc.

Pour résumer les recommandations du GIEC : désamorcer la bombe à retardement climatique veut dire opter pour la sobriété ainsi que protection des terres et des océans, dès maintenant.


Ce rapport du GIEC est un appel à accélérer massivement les efforts climatiques de tous les pays, de tous les secteurs et de tous les calendriers. En bref, notre monde a besoin d’une action climatique sur tous les fronts – tout, partout, en même temps. [Ce rapport est] un guide de survie pour l’humanité et un guide pratique pour désamorcer cette bombe à retardement.

António Guterres, secrétaire général des Nations unies, à l’occasion de la publication du sixième rapport de synthèse du GIEC en mars 2023

Climat

Par Rédaction Tilt

Partager cet article :

J'agis

J'ai 1 minute ⏰

Petites actions (en ligne), grandes différences. Avis, pétitions, partages

J'ai 1 journée ⏰⏰

Évènements, création de contenus

J'ai du temps ⏰⏰⏰

Bénévolat, formation, appel à projet, jobs