giec
# Tiltionnaire

Le GIEC : la sonnette d’alarme du climat

Rédaction Tilt le 25/10/2022

4 min de lecture 🧠   Niveau « J'y connais rien »

Depuis sa création en 1988, le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC) a rendu 6 rapports sur le réchauffement de notre planète, qui font froid dans le dos. On imagine des experts en blouse blanche, BAC + 12 minimum, qui décortiquent l’avenir de la planète dans leur labo... Mais le GIEC, ce n’est pas tout à fait ça…

Le GIEC, c'est quoi ? 

Le GIEC est un organisme scientifique intergouvernemental, ouvert aux 195 pays membres de l’Organisation des Nations Unies. Il se réunit une fois par an en assemblée plénière (tout le monde est là) avec des représentants des gouvernements.

Son rôle ? Étudier et évaluer tous les résultats scientifiques liés au climat qui ont été publiés, en faire une synthèse et la rendre accessible à tous. Et ça marche plutôt bien côté « sonnette d’alarme » :  les rapports du GIEC sont largement connus et commentés partout dans le monde. Difficile de ne pas savoir que ça continue à chauffer ! Le dernier en date (dont la première partie est parue en 2021) indique que le changement climatique s’accélère, que l’activité humaine en est responsable, et qu’il faut agir au plus vite pour limiter les rejets de gaz à effet de serre. 

Un boulot de dingue

Le GIEC n’est pas un laboratoire de recherche, son but n’est pas de faire des nouvelles découvertes sur le climat, mais plutôt de faire la synthèse de l’ensemble des connaissances et des travaux de recherche menés dans monde entier. 
Et ce travail est énorme. Pour la seule première partie du dernier rapport (publiée en 2021), 234 scientifiques venant de 66 pays se sont plongés bénévolement dans les 14 000 dernières études validées et publiées dans des revues scientifiques. Après échanges (80 000 commentaires), réécriture et validation, ils en ont tiré une synthèse de 4 000 pages. Une version courte, le « résumé pour décideurs », est écrit avec les représentants des gouvernements, mais il y a encore un paquet d’infos !
Tous les résultats sont étudiés. Ça veut dire que si une étude conteste l’influence de l’homme sur le climat, elle sera prise en compte du moment qu’il s’agit bien qu’un travail de recherche validé scientifiquement. 

Un organe indépendant et transparent

L’ensemble des travaux du GIEC est régulièrement révisé et actualisé, et toutes les sources, documents de travail sont accessibles en toute transparence sur leur site internet. Le GIEC est doté d’un budget d’environ 6 millions d’euros, versés par les États membres (dont 1 million rien que pour la France). C’est très peu. D’ailleurs, aucun auteur ni aucun membre du bureau du GIEC n’est rémunéré, malgré le temps et le travail important que cela représente. 

Pour abattre ce travail, le GIEC est organisé en trois groupes de travail, composés de scientifiques qui s’engagent bénévolement à fournir l’équivalent de 8 mois de travail en 3 ans. Le premier groupe de travail évalue les aspects scientifiques du changement climatique, le second s’occupe d’analyser les conséquences sur nos systèmes socio-économiques et naturels, et le troisième planche sur les solutions pour limiter les gaz à effet de serre. Car le rôle du GIEC, prix Nobel de la Paix en 2007, n’est pas que de tirer la sonnette d’alarme tous les six ans. Mais bien d’apporter des éclairages aux décideurs, et à nous tous, pour faire les meilleurs choix possibles face au dérèglement climatique. 


On nous accuse, nous, les enfants, d'être des alarmistes, mais avez-vous seulement lu le dernier rapport du GIEC ? Tout y est. Nous n’avons plus que huit ans et demi avant d’avoir épuisé notre crédit carbone.

Greta Thunberg, jeune militante écologiste suédoise, le 23 juillet 2019 à l’Assemblée nationale à Paris.

Climat

Par Rédaction Tilt

Partager cet article :

J'agis

J'ai 1 minute ⏰

Petites actions (en ligne), grandes différences. Avis, pétitions, partages

J'ai 1 journée ⏰⏰

Évènements, création de contenus

J'ai du temps ⏰⏰⏰

Bénévolat, formation, appel à projet, jobs