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# Tiltionnaire

La discrimination, c’est quoi exactement ?

Rédaction Tilt le 27/09/2022

5 min de lecture 🧠   Niveau « J'y connais rien »

À chaque fois qu’une personne est traitée plus mal qu’une autre parce qu’elle appartient à un groupe particulier (on lui refuse certains droits, un travail, un logement, etc.), on peut parler de discrimination. Dans des sociétés qui affirment que les individus sont égaux entre eux, c’est ressenti comme une injustice et c’est bien normal ! D’ailleurs dans de nombreux pays, dont la France, une liste a été faite de toutes les situations de discrimination (il y en a 25 !) qui peuvent être punies par la loi. 

“Je discrimine parce que je vaux mieux que lui !”

Les préjugés, les stéréotypes, les superstitions, qui poussent à croire qu’on vaut plus que les femmes quand on est un homme, que les Noirs quand on est blanc, que les gros quand on est mince, etc. sont si nombreux qu’on ne peut pas en faire la liste. La discrimination peut être directe ou indirecte. La discrimination directe est flagrante et intentionnelle. La discrimination indirecte est plus subtile, mais tout aussi néfaste. Elle se produit lorsqu'une règle ou une pratique apparemment neutre désavantage un groupe de personnes. Les discriminations engendrent de graves injustices et de l'exclusion sociale. 

Dans certains cas, ces préjugés deviennent des discriminations, c’est-à-dire que des individus, ou un groupe d’individus (une profession par exemple) ou un État acceptent des comportements, édictent des règles ou même font des lois qui rendent possibles ou même obligatoires les mauvais traitements envers les personnes discriminées. 
Et ça peut devenir très violent.. En Afrique du Sud, pendant le régime d’apartheid qui a régné de 1948 à 1991, des lois discriminatoires interdisaient aux Noirs de circuler ou de loger où ils voulaient et bien sûr de se marier avec des Blancs. Et encore aujourd’hui, une grande partie des espaces publics est réservée exclusivement aux hommes en Arabie Saoudite…  La lutte contre ces injustices demande une approche globale et proactive. L'éducation et la sensibilisation sont essentielles pour déconstruire les préjugés et les stéréotypes à la racine des discriminations.

La lutte contre les discriminations = rechercher la justice par le droit 

Quand le racisme, le sexisme, etc. ne se traduisent pas seulement par des idées de haine ou de mépris contre certaines personnes, mais par des actes, des règles ou des lois discriminatoires, c’est plus pratique - si on peut dire ! -  parce qu’il est facile d’agir en interdisant ces actes et en les punissant par la loi. C’est de là que vient la notion de discrimination : on se concentre non pas sur les causes mais sur les conséquences des préjugés ou de la haine contre une partie minoritaire de la population. On interdit par exemple très concrètement de refuser l’embauche, l’entrée d’un lieu, en raison d’une liste de critères comme le sexe, l’apparence physique, etc. L’avantage est que celui qui est discriminé peut se plaindre et obtenir justice.

Cette vision (utiliser la loi pour lutter en faveur de l’égalité) s’est d’abord développée dans le monde anglo-saxon et elle est devenue majoritaire dans la plupart des pays et en France après la deuxième guerre mondiale. Actuellement, la loi française fait la liste de ce qui est interdit et elle prévoit de punir les personnes qui pratiquent des discriminations : elles risquent 3 ans de prison et 75 000 euros d’amende. 

On parle beaucoup de discrimination parce qu’il y en a de plus en plus ? 

La loi française reconnaît aujourd’hui 25 situations de discrimination, et leur nombre n’a pas cessé d’augmenter, pourquoi ? Tout simplement parce que certains préjugés reculent et que le besoin d’égalité progresse ! En 1957, le Traité de Rome de l’Union européenne interdit les discriminations liées au sexe et la nationalité. En 1997, la liste des discriminations d’allonge dans le traité d’Amsterdam avec les critères du handicap, de l’âge et de l’orientation sexuelle. Ce n’est pas que ces discriminations sont nouvelles ! Mais plutôt parce que la société considère (enfin) que discriminer les personnes sur ce type de particularité est injuste. La définition actuelle est encore plus large.

En fait, ce qui augmente surtout, c’est l’intolérance aux discriminations. Aujourd’hui, ce qui était supporté par nos grands-parents comme l’humour homophobe ne passe plus et tant mieux, c’est un progrès ! Et on peut même espérer que cela continue ! Peut-être que la loi acceptera un jour de punir la discrimination contre les pauvres que dénonce ATD Quart monde qui observe que les plus précaires sont écartés de certains soins. La reconnaissance de ces situations de discrimination est une avancée importante dans la lutte pour l’égalité. Cependant, l’accès à l’emploi, au logement, à l’éducation, à la santé et à la justice sont encore entravés par des critères discriminatoires. Il est donc essentiel de poursuivre la lutte contre les discriminations et de mettre en place des mesures concrètes pour garantir l’égalité des chances pour toutes et tous !


J’espère qu’il n’y aura plus de discrimination de genre. Il ne faut pas fuir, ni avoir honte et libérer sa parole. Au contraire, il faut s’entraider, parler et continuer le combat

La chanteuse Suzane

Pour en savoir plus

Inégalités

Par Rédaction Tilt

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