COP climat
# Deep Tilt

Les COP, ça sert à quoi ? 

Rédaction Tilt le 04/11/2022

7 min de lecture 🧠   Niveau « J'y connais rien »

Chaque année ont lieu différentes COP. La COP climat, la plus connue, mais aussi la COP biodiversité et la COP désertification sont, littéralement, des « Conférences des parties », c’est-à-dire des grands événements qui rassemblent toutes les parties prenantes aux conventions adoptées sur le sujet. À quoi servent ces événements ?Est-ce que nous aussi on peut y prendre part ? On t’explique tout ! 

Les COP, c’est quoi au juste ?

Petit retour historique sur les COP 

« COP » signifie « Conférence des Parties » à la Convention de l’ONU. Les COP sont nées avec le Sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992, au cours duquel la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (la CCNUCC) a été adoptée et son agence de coordination - que nous connaissons maintenant sous le nom d’ONU Climat - a été mise en place. 

Les dirigeants politiques ont lancé un partenariat mondial pour lutter contre le réchauffement de la planète et ont signé la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, la Convention sur la diversité biologique ainsi que la Convention sur la lutte contre la désertification. Ces trois conventions sont à l’origine des trois COP : la COP Climat (la plus connue), mais aussi la COP biodiversité et la COP désertification.

Qu’est-ce qu’il se passe sur une COP ?

Les COP climat ont lieu chaque année depuis l’adoption de la Convention Climat, et toujours en novembre-décembre. Pendant deux semaines, les représentants de chaque État y négocient et adoptent des décisions, et se fixent des objectifs à tenir. Mais les COP, ce sont aussi des points d’étape, où sont examinés les engagements de chaque Etat au regard des objectifs fixés. En particulier depuis l’Accord de Paris, qui a été ratifié à la COP21 en 2015. 

Et l’Accord de Paris dans tout ça ?

Avec l’Accord de Paris, presque tous les pays de la planète se sont mis d’accord, sur la base de rapports scientifiques, sur un objectif commun : contenir d’ici 2100 le réchauffement climatique bien en dessous de +2°C, et si possible en dessous de +1,5°C, par rapport aux niveaux préindustriels (en gros, avant 1850).

De plus chaque État s’engage sur une contribution, c’est-à-dire qu’il présente son plan pour baisser ses émissions de gaz à effet de serre et s’adapter au dérèglement climatique. Les États les plus riches s’engagent aussi à soutenir les pays en développement et à financer la transition vers des économies bas-carbone et résilientes. 

Qu’est-ce qu’on peut faire pour s’engager ?

Bon, c’est bien joli, mais comment, en tant que citoyen.ne lambda, on peut faire entendre notre voix et peser sur les négociations ? Comment s’assurer que les engagements des États sont à la hauteur et comment pousser pour leur mise en œuvre ?

On t’en dit plus dans cet épisode de Flemme ou Flamme :

S’informer et diffuser autour de soi ! 

On ne va pas se mentir : toutes ces négociations et cette diplomatie climatique, ça reste très obscur pour la grande majorité des gens. Mais il y a de nombreux sont les acteurs qui font l’effort de décrypter ce qui s’y joue, d’expliquer en direct les négociations, les jeux des acteurs, les avancées ou les reculs…

Vincent Verzat par exemple, de la chaîne Partager c’est sympa, s’est fait connaître en suivant les COP 23 et 24. Il a partagé à travers ses vidéos une immersion au cœur de l’événement pour en comprendre les tenants et aboutissants. Il y a également aussi CliMates, COP in my city, ou encore les Jeunes Ambassadeurs pour le Climat qui proposent des simulations de négociations dans les établissements ou les campus pour se mettre dans la peau des négociateurs et comprendre le fonctionnement. Donc, s’informer, mais aussi diffuser autour de soi tout cela, en partageant des articles sur les réseaux sociaux, en en parlant… c’est déjà un premier pas vers l’engagement

Soutenir des associations qui se mobilisent 

Sur chaque COP, de nombreuses associations se mobilisent en marge des négociations pour peser sur les acteurs, pour faire remonter des revendications, ou encore pour monter des actions coup de poing et marquer les esprits. 
Pour les soutenir, on peut se tourner par exemple vers le Réseau Action Climat qui fédère une trentaine d’associations dont la plupart participent au COP. La plupart de ces associations proposent également des événements toute l’année, parce que bien évidement tout ne se joue pas que sur les COP.

Se rendre sur place 

Et pour ceux qui sont vraiment motivés, il est aussi possible de participer aux négociations. Une délégation de jeunes part sur les COP chaque année. C’est le RESES, le Réseau Etudiant pour une Société Ecologique et Solidaire, qui forme les étudiant.e.s et organise le déplacement.

Le RESES prend part aux négociations climatiques internationales depuis 2012 avec pour objectif de former les étudiant.e.s autour des enjeux des négociations climatiques et de défendre un plaidoyer sur l’éducation aux enjeux écologiques et solidaires et l’équité intergénérationnelle. L’idée est de porter la voix du monde étudiant et des jeunes générations jusque dans les COP.  Pour avoir une idée plus précise de ce que ça veut dire, concrètement,  le RESES a mis en ligne plusieurs témoignages de jeunes sur son site, comme celui-ci

Comment faire entendre la voix des jeunes ? 

Les jeunes font partie de la catégorie de la population qui est et sera la plus affectée par le dérèglement climatique. Problème : ils sont aussi les moins représentés pour discuter du sort de la planète et décider des solutions à adopter. Mais ils sont de plus en plus nombreux à chercher à faire entendre leur voix pendant ils négociations sur le climat. Loin de rester passifs, des jeunes du monde entier ont commencé à se mobiliser comme jamais auparavant.

ONU Climat reconnaît activement le rôle des jeunes en tant que partenaires essentiels dans la lutte contre les changements climatiques. Il existe même une conférence spécialement pour les jeunes, la COY : Conference of Youth. En amont de la COP, une assemblée de plusieurs centaines de jeunes se réunit pendant plusieurs jours. Ils travaillent et aboutissent à un plaidoyer qui est remis aux négociateurs en début de COP. À cette occasion, des jeunes peuvent marquer les esprits des négociateurs et des parties prenantes. 

Comment les jeunes participent-il aux négociations ?

En France, un représentant.e jeune est intégré à la délégation officielle. Les autres sont associés en tant qu’observateur.rices. Ils peuvent aussi participer aux actions menées par les associations, ou rendre compte de ce qu’il se passe au plus grand monde. Si on peut penser que leur rôle est minime, on se souvient des discours de Greta Thunberg ou d’autres jeunes, qui invitent (fortement) les responsables politiques à prendre leur responsabilité, à écouter les scientifiques et à prendre les mesures adaptées. Ces interventions contribuent à relever l’ambition de ces négociations.  

Flemme ou Flamme c’est quoi ? 

Flemme ou Flamme, c’est la série qui t’aide à mieux comprendre le monde pour te donner la flamme d’agir. Découvre tous les conseils de Louisa pour faire bouger Flemme de son canapé car contrairement à ce que cette dernière croit, tout « n’est pas foutu ». Parviendra-t-elle à relever ce défi ? Pour le savoir, retrouve tous les épisodes sur notre chaîne Youtube. 

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Par Rédaction Tilt

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